Là où ce n'est pas important.

Je débarrasse une boutique de pantalons. Elle était utilisée comme un appartement. Le jeune garçon de la famille qui y logeait est à l'arrière d'une voiture décapotée et se retourne pour me dire au revoir. Je lui dis merci pour tout. Il est étonné. Je lui dis qu'il m'a apporté des choses. Puis T arrive à bord d'une Z4 noire.
Au réveil, me suis souvenu du Passage du Havre avant les travaux. Sol noir, allées étroites et magasin de chaussures aux vitres incurvées reposant sur une base en bois acajou. 

Je suis content et surpris du tout dernier. J'ai "écrit" et presque pas dessiné.
Les arbres surtout. J'ai complètement inventé. Mais ça marche
Parce que j'ai fini les pages d'écriture et de vocabulaire ?
Je pense que c'est parce que ca m'importe "un peu moins"
Je me mets moins la pression
Et je me rapproche encore plus de la prise de note dans la marge originelle quand tu es petit et que tu fais mumuse dans la marge.
Oui. Là où ce n'est pas important.
Je veux dire que c'est pas grave si c'est moche
Comme le carnaval : on fait ce qu'on veut
C'est pas important. (Alors que c'est super sérieux et que c'est dans la marge que tu pense ou tu crois trouver l'idée géniale)



Souvenir d'un vieux rêve

Souvenir d'un vieux rêve : un géant veut projeter un morceau d'asphalte peint sur lequel je suis immobilisé sur la ville voisine. Le symbole est celui du sol de la gare montparnasse.

Je vois un jeune homme manger un pannini et je me souviens des tranches glacées à Enoshima.


Le saucisson avec la peau

La musique. Je suis Hyper sensible à la musique.
Je dessine l'académie fratellini, une école de cirque à Saint Denis. Ils répètent en musique. Des tubas. Des sons graves et lancinants. Comme une cérémonie étrange. Et les larmes montent.
D'où j'étais je ne savais pas comment était le plan
J'ai aimé dessiner debout, la pluie fine qui commençait à diluer mon trait...

Car aucun chat n'est noir

Dessiné un bâtiment sur un banc. Le type à côté qui fume me demande si je suis architecte.
Je lui dis que non.
Que c'est pour évacuer le stress du bureau.
Que c'est ma cigarette à moi.
Il me dit "héhé c'est bien ! Chacun son truc !"
En dessinant je me suis vidé. c'est comme si j'avais évacué la colère de ce matin.

Fatigue, boulettes et réunions buisson

Shooting sur un terrain de baske.
Dessiné ce midi, à l'arrache, comme un clope qu'on fume discretos en mattant une scène à laquelle on n'est pas censé assister.
Toujours ce vertige quand je ne dessine pas tous les jours : "vais-je encore savoir ? être capable de ?"

Narutomaki

Restaurant de sushi à Ginza, sous la voie ferrée. La patronne, une vieille japonaise en kimono et carré noir, me montre que les tranches de surimi à spirale (narutomaki) n'ont pas le bon blanc et ne sont donc pas assorties à la couleur de la variété de thon en sashimi. Elle est fâchée parce que ça jure.

Narutomaki
Tourbillon de naruto



 

Facades


Les murs du qui sont faits de pierre de meulière. Surface inégale qu'on
devine abrasive. Il fait super beau. Les ombres sont bien noires


Tokyo me manquera

Mal aux sinus. Aux dents. Rêvé de choses rouges.
Le chocolat m'a fait mal aux dents et fait rêver d'objets rouges

J'écris depuis la semaine prochaine

Dessin d’échauffement. Un peu raté.
Dessiné vite. Le reflet du soleil sur la pointe.

Redécouvrir les villes

Content quand tu pars d'un point et que tu arrives à un autre et que les bâtiments correspondent. Ça veut dire que tu respecte les proportions.
Intersection murs-rues mystérieuses parfois. Le cerveau complète beaucoup. Une ville est une convention de lecture. Un langage.
Il y a un vocabulaire, des mots. Les terrasses, les escaliers de secours, les poteaux électriques.
Mais qui peuvent se décomposer en formes abstraites.
Et puis tu refais la promenade dans la ville, tu découvres des bâtiments que tu n'as évidement pas vu du point de prise de vue de la photo.

Lire Sempé le dimanche

Fasciné de voir les petits pois doucement monter à la surface.
("je suis demandeur d'un dessin" me dira Ralouf)


Ne pas garder les petites voitures

Rêvé que mon cousin détesté nous annonçait qu'il allait faire de la prison. Rêvé que je visitais un immeuble tout en tubes de verre et que pour patienter avant d'accéder aux escalators et ascenseurs il y avait des cours de cuisine express (cuisson du saumon). 

souvenir de gong japonais

Tous les matins ce couple de corbeaux sur une carcasse d'affiche sur le bord de la route me fait sourire
 Je me souviens d'avoir tapé dans cette cloche et que les vibrations ont ré-initialisé toutes mes cellules.

"Vivre à l'Oblique" Claude Parent

Ville dessinée par Claude Parent. Dans une 205 rallye blanche on prend une route qui se termine en piste de skate incurvée plaquée contre un commissariat. Soumise à la gravité la voiture arrête de monter et recule. J'ai eu peur qu'elle retombe à l'envers, sur le toit.
Puis on trouve une porte qui donne sur une sorte de corniche, gros chewing-gum collé contre le mur, et nous fourmis qui marchons sur le bourrelet formé. C'est la tranche d'un mur d'escalade sur laquelle on est obligés d'avancer à 4 pattes pour rejoindre une petite porte arrondie, l'entrée de la crèche.


On entend l'avenir par la cheminée

Neige.
Les flocons grossissent.
Petit je disais "il tombe des flacons de neige"
Je disais aussi (je radote) :
Meringle
Seringle et
Genevievre. Pourquoi faire simple ?
Les flocons grossissent encore.
Il neige. Temps idéal pour dessiner des villes.
Temps idéal pour dessiner Tokyo vu d'en haut.
Ça vide. C'est comme une méditation. Tu fais des petits traits, tu te concentres pour un peu de proportion puis après tu pars.
Et tu découvres des maisons planquées derrière des immeubles, des escaliers de secours extérieurs sur 50 étages, des arbres un peu partout.
Tu peux tricher, personne ne le voit. Ce bâtiment ne "tombe" pas vraiment sur l'autre ? Pas grave, on rajoute une rambarde ou des arbres.
Et ça vide. Tu es dans l'instant. Une sorte de méditation à l'encre.

Je finirai en rat de bibliothèque

Aidé deux américaines qui allaient visiter le château de Versailles mais ont été dirigées vers saint Quentin en Yvelines
M'ont dit que j'étais leur sauveur.
Et qu'il y a un proverbe US quand ça merde : "pas aujourd'hui. Pas demain."
En traversant en train la banlieue ouest je les entendais dire "so close" en parlant des maisons.
Elles disent que les transports sont efficaces...

Avoir le vin mauvais

Elle lui passait les doigts dans la barbe. Ça me donnait envie.


"alt + 0151"

journal de train

Tempête de neige.
Sortir du boulot. Pluie devient grêle puis tempête de grêle. M'abrite dans un hall. La dame "bonjour monsieur c'est pour quoi ?" Moi "pour rien. Je m'abrite un peu".
Éclaircies qui n'en sont pas. La grêle devient de la neige. En tempête. Qui casse mon parapluie.
Arrive trempé dans le train. Puis sur le chemin soleil d'un côté et neige de l'autre.