Aimé dessiner comme un dingue dans le train. Pas faire beau mais enregistrer.
Même si illisible. Même si mal dessiné.
M'a évité d'écouter dehors, de lire l’extérieur et de mal le prendre.
Nous sommes sur le départ dans un hotel où nous nous
apercevons que les ascenseurs obéissent à des lois hydrauliques. T en
bloque un, rendant les allés et retours de l'autre plus rapide. Puis un
couple d'hommes jeunes et très séduisants (je suppose qu'ils sont
fétichistes) veulent emprunter celui qu'on bloque mais ne trouvent pas
l'étage désiré. Nous discutons de façon aimable. Ils parlent avec un
accent étranger que je crois canadien. Ils me disent qu'ils sont
suisses.
Je regarde différentes cartes.
Je tombe sur une qui représente les différentes zones poilues du corps
humain. Une zone sur le côté de la fesse, sur le creux n'est pas poilue.
Je la pointe et dis à T. : "et bien voilà pourquoi tu n'as pas de poils
là !"
Tu ne dors pas. Tu te rends compte que tu n'es que du vide. Que tu ne
sais pas qui tu es. Que tu remplis le vide pour le fuir. (Bouffe. Baise.
Lectures. Dessins. Écriture) Que tu le remplis pour faire plaisir.
Tu te rends compte que tu n'es que du vide dans le vide et tu te mets à pleurer doucement dans le noir.
Maison hollandaise. L'entrée est au 9e étage. Et plus on monte plus les
pièces sont petites pour devenir des cubes au sol en tatami et aux murs
de verre. Cubes donnant sur de petites terrasses desquelles on voit la
mer. Plages de sable noir et flots marrons. Mais dans le rêve c'est
normal. (Au réveil et lors de la transcription je ferai le lien avec
l'auteur des carnets de la grange qui parle des plages d'Enoshima au
sable noir).
Je me glisse sur la terrasse en passant par un des petits cubes en verre
dans lequel l'air est irrespirable, épaissi par la quantité de plantes
qui s'y trouve. Je me redresse sur la terrasse, fait un tour d'horizon
et aperçois en surplomb un appartement. Sur le balcon, un homme en slip
blanc. Il le réajuste et rentre dans son appartement.
Je dors sous des poutres de la Tour Eiffel. Il y a d'énormes
cylindres en toile d'araignée aux angles formées par les surfaces des
poutres. Je me réveille en sursaut et me retrouve à quatre pattes pour
vérifier si la bête n'est pas là. Puis me rends vite compte que c'était
un rêve et me rendors sans panique.
(T. me dira aussi que j'ai parlé violemment en rêve cette nuit : "BON ARRÊTEZ MAINTENANT !")