Tokyo me manquera

Mal aux sinus. Aux dents. Rêvé de choses rouges.
Le chocolat m'a fait mal aux dents et fait rêver d'objets rouges

J'écris depuis la semaine prochaine

Dessin d’échauffement. Un peu raté.
Dessiné vite. Le reflet du soleil sur la pointe.

Redécouvrir les villes

Content quand tu pars d'un point et que tu arrives à un autre et que les bâtiments correspondent. Ça veut dire que tu respecte les proportions.
Intersection murs-rues mystérieuses parfois. Le cerveau complète beaucoup. Une ville est une convention de lecture. Un langage.
Il y a un vocabulaire, des mots. Les terrasses, les escaliers de secours, les poteaux électriques.
Mais qui peuvent se décomposer en formes abstraites.
Et puis tu refais la promenade dans la ville, tu découvres des bâtiments que tu n'as évidement pas vu du point de prise de vue de la photo.

Lire Sempé le dimanche

Fasciné de voir les petits pois doucement monter à la surface.
("je suis demandeur d'un dessin" me dira Ralouf)


Ne pas garder les petites voitures

Rêvé que mon cousin détesté nous annonçait qu'il allait faire de la prison. Rêvé que je visitais un immeuble tout en tubes de verre et que pour patienter avant d'accéder aux escalators et ascenseurs il y avait des cours de cuisine express (cuisson du saumon). 

souvenir de gong japonais

Tous les matins ce couple de corbeaux sur une carcasse d'affiche sur le bord de la route me fait sourire
 Je me souviens d'avoir tapé dans cette cloche et que les vibrations ont ré-initialisé toutes mes cellules.

"Vivre à l'Oblique" Claude Parent

Ville dessinée par Claude Parent. Dans une 205 rallye blanche on prend une route qui se termine en piste de skate incurvée plaquée contre un commissariat. Soumise à la gravité la voiture arrête de monter et recule. J'ai eu peur qu'elle retombe à l'envers, sur le toit.
Puis on trouve une porte qui donne sur une sorte de corniche, gros chewing-gum collé contre le mur, et nous fourmis qui marchons sur le bourrelet formé. C'est la tranche d'un mur d'escalade sur laquelle on est obligés d'avancer à 4 pattes pour rejoindre une petite porte arrondie, l'entrée de la crèche.


On entend l'avenir par la cheminée

Neige.
Les flocons grossissent.
Petit je disais "il tombe des flacons de neige"
Je disais aussi (je radote) :
Meringle
Seringle et
Genevievre. Pourquoi faire simple ?
Les flocons grossissent encore.
Il neige. Temps idéal pour dessiner des villes.
Temps idéal pour dessiner Tokyo vu d'en haut.
Ça vide. C'est comme une méditation. Tu fais des petits traits, tu te concentres pour un peu de proportion puis après tu pars.
Et tu découvres des maisons planquées derrière des immeubles, des escaliers de secours extérieurs sur 50 étages, des arbres un peu partout.
Tu peux tricher, personne ne le voit. Ce bâtiment ne "tombe" pas vraiment sur l'autre ? Pas grave, on rajoute une rambarde ou des arbres.
Et ça vide. Tu es dans l'instant. Une sorte de méditation à l'encre.

Je finirai en rat de bibliothèque

Aidé deux américaines qui allaient visiter le château de Versailles mais ont été dirigées vers saint Quentin en Yvelines
M'ont dit que j'étais leur sauveur.
Et qu'il y a un proverbe US quand ça merde : "pas aujourd'hui. Pas demain."
En traversant en train la banlieue ouest je les entendais dire "so close" en parlant des maisons.
Elles disent que les transports sont efficaces...

Avoir le vin mauvais

Elle lui passait les doigts dans la barbe. Ça me donnait envie.


"alt + 0151"

journal de train

Tempête de neige.
Sortir du boulot. Pluie devient grêle puis tempête de grêle. M'abrite dans un hall. La dame "bonjour monsieur c'est pour quoi ?" Moi "pour rien. Je m'abrite un peu".
Éclaircies qui n'en sont pas. La grêle devient de la neige. En tempête. Qui casse mon parapluie.
Arrive trempé dans le train. Puis sur le chemin soleil d'un côté et neige de l'autre.

Je pensais que la lune tapait sur les systèmes

Aimé dessiner comme un dingue dans le train. Pas faire beau mais enregistrer.
Même si illisible. Même si mal dessiné.
M'a évité d'écouter dehors, de lire l’extérieur et de mal le prendre.

La texture du cerisier

à midi j'ai dessiné un Kami des squares.

Je sais où habitent les fantômes

Nous sommes sur le départ dans un hotel où nous nous apercevons que les ascenseurs obéissent à des lois hydrauliques. T en bloque un, rendant les allés et retours de l'autre plus rapide. Puis un couple d'hommes jeunes et très séduisants (je suppose qu'ils sont fétichistes) veulent emprunter celui qu'on bloque mais ne trouvent pas l'étage désiré. Nous discutons de façon aimable. Ils parlent avec un accent étranger que je crois canadien. Ils me disent qu'ils sont suisses. 

Reprise du point de croix :


Les forces de Coriolis

Je regarde différentes cartes.
Je tombe sur une qui représente les différentes zones poilues du corps humain. Une zone sur le côté de la fesse, sur le creux n'est pas poilue. Je la pointe et dis à T. : "et bien voilà pourquoi tu n'as pas de poils là !" 


Aoyama : la montagne bleue ?

Tu ne dors pas. Tu te rends compte que tu n'es que du vide. Que tu ne sais pas qui tu es. Que tu remplis le vide pour le fuir. (Bouffe. Baise. Lectures. Dessins. Écriture) Que tu le remplis pour faire plaisir.
Tu te rends compte que tu n'es que du vide dans le vide et tu te mets à pleurer doucement dans le noir.

We rob banks

Dessiné un vieil hindou dans le train. Il souriait tout le temps. Presque effrayant.
 Posé la question.
J'étais lent à manger et je préférais dormir.

Rêve de maison hollandaise

Maison hollandaise. L'entrée est au 9e étage. Et plus on monte plus les pièces sont petites pour devenir des cubes au sol en tatami et aux murs de verre. Cubes donnant sur de petites terrasses desquelles on voit la mer. Plages de sable noir et flots marrons. Mais dans le rêve c'est normal. (Au réveil et lors de la transcription je ferai le lien avec l'auteur des carnets de la grange qui parle des plages d'Enoshima au sable noir). Je me glisse sur la terrasse en passant par un des petits cubes en verre dans lequel l'air est irrespirable, épaissi par la quantité de plantes qui s'y trouve. Je me redresse sur la terrasse, fait un tour d'horizon et aperçois en surplomb un appartement. Sur le balcon, un homme en slip blanc. Il le réajuste et rentre dans son appartement.

Sensible de la pointe

Rêve de tour Eiffel

Je dors sous des poutres de la Tour Eiffel. Il y a d'énormes cylindres en toile d'araignée aux angles formées par les surfaces des poutres. Je me réveille en sursaut et me retrouve à quatre pattes pour vérifier si la bête n'est pas là. Puis me rends vite compte que c'était un rêve et me rendors sans panique.
(T. me dira aussi que j'ai parlé violemment en rêve cette nuit : "BON ARRÊTEZ MAINTENANT !")

jazzer

Jazzer c'est dessiner de façon très lâchée. Presque improvisée. Comme du jazz...

Le bruit des premières gouttes de pluie

 Sélectionné pour une émission dans la quelle tu es dans une sorte de cabine spatiale-appartement tout intégré. Il y a même une combinaison à la texture comme une doudoune japonaise mais transparente comme une prothèse mammaire. Sauf qu'on est deux et qu'il n'y en a qu'une. Et plein de choses sont comme ça. Tu sens que tout est réuni pour multiplier les incidents.

Mise à nuit

Tu te souviens quand on faisait des pompons en enroulant de la laine sur deux anneaux de papier superposés ?
Comme ça.

Le jour de l'eau

 Magnifique Palanquin vu au Tokyo Edo Museum
Je ne peux m'empêcher d'en imaginer une version futuriste. A lévitation électro magnétique. Dans un décor à la Blade Runner. Sous la pluie.


Kamiya café

Mercredi 06 janvier, on est allés à ce café prés de Asakusa (prononcer asaksa) sous les conseils de R. et C. avec la recommandation expresse (ekususpuresu) de ne pas gouter à la petite liqueur.
C'est un très vieux café, dans un immeuble étonnamment européen.
On rentre et tout de suite à droite un homme t'attend derrière un comptoir et te fait comprendre que la commande et le règlement se font avant la consommation.
On commande deux bières. Il nous donne deux tickets et on est pris en charge par un charmant serveur qui nous installe à une table entre deux couples.
Tout le monde est à coté de tout le monde. Les gens boivent, rient, fument. (Je ne me souviens pas s'ils fument.)
Les boissons arrivent. "Kanpai !" on dit.
Tu sens les regards qui t'effleurent puis qui sourient de voir que les deux gros gaijins savent y faire. La bière est fraiche et bienvenue puisqu'on a marché beaucoup.
On voit nos voisins manger des choses qui ont l'air intéressantes bien que mystérieuses même si on aperçoit de rassurantes pizzas circuler.
On ira commander des huitres en beignets et une pizza.
A notre retour, les gens à notre droite ont laissé la place à un couple de charmants petits vieux qui nous observent du coin de l’œil.
Ils sont gentiment imbibés et commencent à nous poser des questions, à s'extasier de notre maniement des baguettes.
"Et combien de fois vous êtes venus ?"
"Et vous aimez le japon ?"
"Et les huitres on les mange comme çà"
Puis la dame dit a son mari d'aller payer et elle en profite pour demander à T. si il a une petite amie "kanojo desu ka ?". Puis demande si nous faisons un couple.
On dit que oui.
Elle éclate de rire. D'un rire qui veut dire "c'est ok les enfants, pas de problème pour moi".
Et nous dit au revoir.

chez moi c'était hier

"Ma copine est venue à 東京 en août il y a 20 ans. Elle disait qu'elle était comme un poisson rouge mais dans l'air" une japonaise bavarde.
L'avion a tourné.
L'aile a dévoilé Fuji-san.
J'ai pleuré.
Merci Japon.
À très bientôt.


C'est écrit Tomare. Ça veut dire stop.



 En partant il me fait un petit sourire. Il a laissé le gobelet sur le comptoir. Il y avait écrit "Thank you as always" dessus.
Ensuite je teste le Pilot 0.25

Finir ici. Vraiment.

Vue depuis la chambre.
Ryiokan merveilleux, personnel adorable et nourriture incroyable.
Merci.


J’étais juste là. C'était parfait




 J'étais dans l'eau très chaude.
Je regardais passer ce nuage rose.
Aucune pensée parasite.
J'étais juste là.
C'était parfait.

Dans l'eau chaude il nous a expliqué qu'il était jardinier et qu'il aimait regarder les étoiles filantes.
J'ai appris :
Hoshi (étoile)
ki (arbre)
Tohroh (lanterne)
et Ishi (pierre)
Le jardinier nous a aussi parlé de wabi-sabi.
Pierre et végétal. 
Vivant et mort. 
Très enrichissant.